Bonjour à toi cher lecteur qui vient te divertir ou faire connaissance avec l’endurance. Aujourd’hui je te propose de partir à la rencontre d’une jeune cavalière de la discipline au parcours fort sympathique.
Peut-être que tu ne l’as jamais vu, mais son nom peut te parler si tu étais aux championnats de France des As de Brécey en 2019. Mayling Potrin est une cavalière d’endurance de dix-neuf ans. En 2019 elle termine 28ème du classement national en endurance et est la première du classement amateur (les cavaliers classés devant sont professionnels ou concourant au niveau 2 et 3* régulièrement).
Aujourd’hui elle nous écrit depuis le Brésil où elle est partie travailler sept mois comme cavalière d’entrainement, une véritable aventure pour la jeune fille qui ne parle pas un mot de portugais (respect). Avec ce nouvel horizon, Mayling a de nombreux projets dans la discipline et ils sont assez atypiques.
RBE : Bonjour Mayling, peux-tu te présenter en quelques mots s’il te plait ?
M : Salut, Je m’appelle Mayling, je vais avoir 20 ans, je suis de la région Bretagne et d’origine guadeloupéenne. Diplômée d’un bac professionnel Conduite et gestion d’une entreprise agricole option équestre et actuellement qualifié CEI**.
RBE : Comment as-tu découvert l’endurance équestre ? Les chevaux avec lesquels tu cours sont-ils les tiens ?
M : J’ai découvert l’endurance en 2016 grâce un stage course, obligatoire au lycée lors de mon année de 1ère. J’ai fais ma première course en octobre de cette année-là et j’ai vraiment commencé à courir en 2017 dans les écuries de Pierre Auffret. Non je ne suis pas propriétaire pour le moment, un jour peut-être !
RBE : Quel est ton meilleur souvenir en endurance ?
M : Mon meilleur souvenir, je dirais que j’en ai deux. Ma première CEI* à St Nicolas du Pelem avec Jawa de Luriecq, un cheval de Catherine Palasse et mes 1ers championnats de France As l’année dernière avec Belote de Kerdavid, qui appartient à Aurélie Abalea. Sur ces deux courses j’ai eu la chance d’avoir des chevaux incroyables avec lesquels j’ai pris énormément de plaisir.
RBE : Ton objectif pour cette saison 2020
Mes objectifs pour la saison 2020, pouvoir prendre le départ d’une course ici au Brésil et pour la fin de saison la 120km de Fontainebleau en octobre, mais avec les récents événements du au COVID mon retour en France est peut-être compromis. Pour 2021 rien de sûr pour le moment mais j’aimerais partir de nouveau à l’étranger et commencer une saison dans un autre pays.
RBE : Je crois que tu as terminé tes études et travaille comme cavalière à temps plein, peux-tu nous parler de l’endurance au Brésil ?
Oui c’est ça !
Pour commencer, il faut savoir que la place de l’endurance au Brésil est très différente par rapport à la France (ndlr : ou même les autres nations fortes d’Europe). Très peu de personnes vivent de leur écurie d’endurance, la plupart des cavaliers sont des propriétaires aisés qui pratiquent le sport purement en amateurs. Il y a donc très peu de partants sur les épreuves CEI et pas de dynamique de circuit comme en France. Dans tout le Brésil il doit y avoir environ 10 sites de courses qui proposent plusieurs dates dans l’année. Pour ce qui est des épreuves, ce sont les mêmes kilomètres : 40, 80, 120 et 160km.
Ndlr : Il existe une course de 750km au Brésil, réservée aux Criollo : the Marcha de Resistência, qui se déroule sur 15 jours et se court entre 6,4km/h et 12km/h sur des étapes de 30 à 40km par jours.
RBE : C’est quoi une journée type d’entrainement au Brésil ?
En raison du covid, il n’y a plus vraiment d’objectifs ici, donc on fait de « l’entretien » surtout. Des sorties au pas, des longues comme en France avec parfois des allures, mais on fait vraiment beaucoup de travail de fond au pas, plus que ce que j’ai connu auparavant.
Ce qu’on fait le plus c’est varier les terrains : plano, meddio (montées et descentes) et morro (des montées), on alterne tout le temps entre ces trois types de terrains. Nous faisons aussi des entrainements aula, qui signifie « en carrière ». Après, il y a vraiment des méthodes différentes entre chaque écurie, personne ne fait comme nous et nous ne faisons rien comme les autres.
Les courses vont bientôt rependre donc nous faisons plus d’allures et des séances de galop sur la piste. Une CEI** aura lieu en septembre.
Pendant le confinement nous avons fait le championnat du haras. Quatre épreuves, une tous les quinze jours où on tirait au sort un cheval de l’écurie pour une quarante kilomètre. Nous gagnions des points en fonction de notre classement et celui qui arrivait dernier avait le droit de choisir son cheval pour l’épreuve suivante. C’était vraiment sympa et cela changeait des entrainements habituels, une vraie mise en situation !
RBE : Quel est ton rêve dans la discipline ?
J’ai n’est pas vraiment de grand rêve mais si je devais choisir quelque chose, je dirais que finir une 160km serait déjà énorme ! pour moi.
Retrouvez les aventures de Mayling au Brésil sur instagram : @fr_endurance_rider et @mayling_pn
Photo de couverture : Mayling et Shogun endurance lors d’une épreuve d’entrainement de 40km au Brésil